Si le terme “Smart building” a vu le jour dans les années 1980, il connaît actuellement un essor sans précédent du fait de l’avènement des nouvelles technologies, des enjeux environnementaux et sociologiques mais aussi des crises comme celle du COVID.
Qu’est-ce qu’un Smart Building ? Pour qui est-il pensé ? Pourquoi ? Comment fonctionne-t-il ?
Les définitions pour ce néologisme sont nombreuses. Selon le Ministère de la Transition écologique, la DRIEE, « le concept de smart building correspond à l’intégration de solutions actives et passives de gestion énergétique, visant à optimiser la consommation, mais également à favoriser le confort et la sécurité des utilisateurs du bâtiment tout en respectant les réglementations en vigueur. »
Si hier, les bâtiments étaient de simples abris, « le smart building va bien au-delà ; il faut y penser comme à une plateforme multiservice for space, for work, for health, for mobility…» résume Emmanuel François, président de la Smart Building Alliance (SBA). On ne se limite plus à des murs, les smart buildings proposent une expérience et un usage, ils offrent de la valeur.
L’utilisation de nouvelles technologies est au cœur de ces bâtiments intelligents. En effet, tous les équipements du bâtiment des ascenseurs, à la lumière, en passant par les portiques, sont des fournisseurs d’informations potentiels quant à leur leurs usages.
Selon Olivier Selles Head of Innovation chez BNP Paribas Real Estate, la notion de “Smart Building" repose sur 5 piliers :
Vous l’aurez compris, l’enjeu principal est l’optimisation à différents niveaux : les rapports entre les usagers d’un immeuble, leur santé , leur sécurité, l'impact environnemental, les dépenses énergétiques, la connectivité au service de l'expérience, la dimension multi-servicielle, et les coûts de gestion.
Le bâtiment n’est plus un produit, il devient vivant, évolutif, proposant de nouvelles capacités.
Un immeuble intelligent est équipé d’éléments passifs et actifs, dont le but est d’améliorer les performances du bâtiment.
Les éléments actifs sont en lien avec les nouvelles technologies. Ce sont par exemple : les systèmes de gestion de l’environnement, contrôle à distance des systèmes centralisés, gestion intégrée de la maintenance, équipements connectés, capteurs, objets connectés (IoT), outils de gestion de la data, softwares d’analyses … Ces équipements doivent être pensés pour pouvoir échanger leurs informations vers le système d’exploitation du bâtiment, le “Building Operating System” ou BOS. Le BOS sera le lien entre tous les équipements actifs du bâtiment. C’est grâce à ce système que le bâtiment pourra être .
Les éléments passifs améliorent les performances du bâtiment dès sa construction sans interagir avec les systèmes de gestion, parmi eux: orientation du bâtiment, son isolation, le choix des matériaux de construction…
Pour tous les utilisateurs du bâtiment, pour les gestionnaires, pour la planète ! « Ce n’est pas un bâtiment techno-centré, mais humano-centré, précise Fabrice Poline, responsable marketing stratégique de Bouygues Construction. Un bâtiment équipé d’un système digitalisé ne devient un bâtiment intelligent que s’il répond à la fois à des enjeux socio-économiques et écologiques, comme apporter à ses usagers les services dont ils ont véritablement besoin : gagner du temps et de l’efficacité au bureau, bénéficier d’une meilleure connexion à distance, tout en réduisant ses coûts et ses émissions carbone. »
Au-delà de l’aspect environnemental, économique, les usagers sont au cœur des enjeux des smart buildings. Si aujourd’hui 20% de la population française est en situation de handicap, que 40% rencontre une situation handicapante il est clef pour ces bâtiments intelligents de prendre en compte leurs besoins et leur apporter une expérience qualitative dès qu’ils en franchissent les portes que ce soit en tant visiteurs, gestionnaires, usagers etc.
Et si “smart is inclusive first” ?